Pré-événements : ça chauffe à Kigali

March 22, 2018

Les rues de Kigali étaient encombrées en début de semaine. Ce n’était pas (encore) à cause du Next Einstein Forum. C’étaient les chefs d’États de l’Union africaine, qui avaient choisi de se retrouver dans la capitale rwandaise pour poser les bases d’un accord de libre échange inédit sur le continent. Pourtant, le NEF, dont la Rencontre Internationale commencera lundi 26 mars, était déjà à l’action, avec une série de pré-événements dans divers lieux de la capitale.
D’abord, lundi, s’est ouvert le Deuxième Sommet africain sur le genre, quatorzième d’une série démarrée en 2011 en Europe et qui décline désormais plusieurs éditions par an sur tous les continents. Celui-ci, qui a duré deux jours, était consacré au changement climatique. Un angle peu exploré, celui du genre, pour éclairer une problématique globale, porté par l’initiative du NEF pour les femmes en sciences et en technologie (AIMS women in STEM).
Dans un style très différent, lundi aussi a démarré le séminaire “Des données au quantique“. Réservé à des spécialistes triés sur le volet, celui-ci, qui s’étend sur toute la semaine, est porté par le projet Quantum Leap Africa (QLP) du NEF. Le mariage de l’information quantique et des données massives est-il l’avenir de l’informatique et de l’intelligence artificielle? Il reste beaucoup de problèmes théoriques et pratiques à résoudre pour parvenir à des dispositifs utilisables. Mais les scientifiques réunis dans ce séminaires sont convaincus que l’Afrique, en particulier le Rwanda qui accueille le développement de QLP, pourrait être à la pointe de ces travaux.
Jeudi 22, les chefs d’État sont déjà repartis, mais les participants aux événements organisés par le NEF, eux, ne cessent d’arriver. Pour un atelier consacré au leadership des femmes en science d’abord. Mettre des chercheuses en situation de diriger des équipes, des laboratoires, des instituts, des politiques : c’est l’ambition de ces trois jours organisés par l’Institut canadien de recherches avancées, en partenariat avec AIMS, la Global Young Academy et l’Académie africaine des sciences.
Samedi 24 et dimanche 25, c’est une autre conférence scientifique qui se déroulera à l’hôtel des Mille Collines : Intersol. Consacrée aux solutions interdisciplinaires pour résoudre les problèmes des zones mal desservies, celle-ci est piloté par Assane Guèye, de l’université de Bambey, au Sénégal, et lauréat 2016 du NEF, et soutenue par l’Alliance européenne pour l’innovation.
Dimanche 25, enfin, alors que les installateurs donneront les derniers coups de marteau et disposeront les derniers câbles électriques au Kigali Convention Centre pour que tout soit prêt le lendemain, ce sont pas moins de trois événements qui se dérouleront en différents points de la ville.
Le Village de l’innovation accueillera d’une part un atelier consacré, encore, c’est dire si le sujet est important, au leadership en science : sous l’égide de la Fondation Robert Bosch, une trentaine de participants partageront leurs expériences en la matière et dégageront des bonnes pratiques. Il sera question notamment du Programme de leadership scientifique en Arique, qui se développe depuis 3 ans à l’université de Pretoria sous la direction de Bernard Slippers, et que plusieurs Lauréats et Ambassadeurs du NEF ont déjà suivi.
Au même endroit, d’autre part, aura lieu un atelier consacré aux échanges entre les scientifiques et les médias. Interactif, celui-ci a pour objectif de renforcer les compétences des scientifiques en matière de communication de leurs travaux en direction des médias. Cette initiative, mise en oeuvre par SciDev.Net et financée par la Fondation Robert Bosch, fait partie de la plateforme SCRIPT.
Enfin, dimanche toujours, l’hôtel Mariott de Kigali accueillera un atelier sur les inititatives panafricaines de renforcement des capacités de recherche. La Fondation allemande pour la recherche (DFG), le Conseil national des sciences et de la technologie du Rwanda (NCST) et l’Initiative des organismes subventionneurs de la recherche scientifique en Afrique subsaharienne ont souhaité, en organisant cet atelier, donner une suite à celui qui a réuni en Allemagne, en 2016, des conseils de financement des sciences d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe pour discuter du management de la recherche.