La session intitulée “Afrique : nouvelle frontière FinTech” a réuni Claver Gatete, ministre des finances du Rwanda, Alice Kilonzo Zulu, directrice exécutive d’Ecobank Rwanda, Abdigani Diriye, d’IBM Research Africa et lauréat du NEF, Rose Muturi, directrice régionale Afrique de l’est de Tala et Moussa Dembele, directeur général de Danapay. Elle a montré que les nouveaux services de technologie financière sont plus que jamais importants pour l’épanouissement économique de l’Afrique.
Le FinTech selon les intervenants, concerne le développement des systèmes bancaires mobiles ; la collaboration banques, entreprises et technologies ; le lancement des entreprises ; la mise en place de systèmes de paiement technologiques ; la réduction des délais pur les services bancaires ; et le développement d’applications bancaires. Comme exemple de technologies dans les Fintechs, ils ont cité MPSO, SAFARI et Wari, au Sénégal, pour les transactions mobiles.
Selon Abdigani Diriye, l’Afrique doit développer des technologies pour relever les défis du continent. IBM mène des activités telles que les Microcred en matière de service, la facilitation de l’alphabétisation financière, l’accès aux finances ainsi qu’une recherche qui cible le commerce et essaie d’innover pour satisfaire ses clients.
Le développement des FinTechs selon Alice Kilonzo Zulu permet aux clients d’accéder à des fonds et aide au démarrage des entreprises, surtout celles créées par des jeunes. Ces crédits sont surtout utilisés pour des besoins de santé et des besoins prioritaires des familles. L’Eco Bank cherche des clients avec lesquels on peut résoudre les problèmes existants et donner une solution idoine aux problèmes en collectant des données sur les clients.
A retenir que le Sénégal en 2008 avait dédié 40% de l’accès au financement aux PME et 27 % était en dehors du système bancaire, donc il fallait une décentralisation des banques surtout commerciales pour accélérer le système de traitement.
Comme toute innovation en Afrique, les FinTechs ont des défis à surmonter. Selon les facteurs techniques, financiers et environnementaux, les défis tournent autour de l’octroi de crédit au PME, l’identification des PME qui est un problème mondial, et l’accès au capital de fonctionnement.
La peur du changement est inhérente à la communauté africaine. Pour fidéliser les clients et les mettre en confiance, il faut une réglementation des systèmes bancaires qui utilisent les innovations des FinTechs. Et pour augmenter la clientèle qui utilise réellement ces nouveaux services, il faut une décentralisation des banques, une élaboration des normes de collaboration, un développement des systèmes de paiement bancaire qui permet d’accélérer le système de traitement, une élaboration d’une loi pour éviter les chevauchements entre les banques et les opérateurs de téléphonie mobile, et un écosystème règlementaire approprié pour l’essor des applications technologiques
La problématique du coût est une réalité à laquelle l’Afrique est confrontée. La situation financière des pays fait qu’il faut plus souplesse pour l’adoption des FinTechs. Les pays, pour leur essor technologique et financier, doivent utiliser les transactions mobiles, les gouvernements doivent soutenir les jeunes entreprises FinTechs. Pour plus de fluidité, la circulation de la monnaie doit être accélérée pour l’accroissement économique, le recueil des données et le contrôle de l’économie, une étude sur les meilleures pratiques tout en contextualisant les cas d’exemple et la mise en exergue de la satisfaction des clients à travers un cadre réglementaire et les meilleures prestations pour les clients.
Les technologies financières peuvent-elles favoriser l’innovation?
March 31, 2018