Une session plénière modérée par Yinka Adegoké, de Quartz Africa, et réunissant Solomon Assefa, d’IBM-Research Africa, Josh Ghaim, de Johnson & Johnson, Lutz ZIOB, de Microsoft, Aminata Garba, de l’université Carnegie Mellon Afrique et lauréate du NEF, et Steve Mutabazi, du Bureau de développement du Rwanda, a discuté de la façon dont l’économie numérique pourrait renforcer, et renforce déjà, l’innovation sur le continent.
L’économie numérique aujourd’hui touche plusieurs secteurs dont l’entreprenariat, la santé et l’éducation. Plusieurs intervenants ont d’abord tenté de donner leur définition de cette économie numérique.
Pour Lutz Ziob, c’est une « économie créative avec des rythmes de développement qui a une portée de changement sur nos manières de vivres, nos idées, notre créativité et notre imagination. » Pour Aminata Garba, c’est « une économie où on utilise les technologie de l’information et de la communication pour ajouter de la valeur à ce qui existe tout en prenant en compte l’environnement. » Enfin, pour Steve Mutabizi, c’est plutôt le domaine de l’« imagination, au-delà de l’ordinaire fondée sur comment utiliser les technologies, et non les technologies elles même, une efficacité qu’on favorise différemment dans nos gestions de tous les jours »
Des pays, telle la Chine, sont sur la dynamique de l’économie numérique à travers les technologies comme la blockchain ou les services dans le nuage. Il est aujourd’hui très difficile de trouver de bonnes informations sans le numérique et cela change ce que nous connaissons.
IBM prépare un projet de développement et de mise en place d’infrastructures, de plateformes et de logiciels de nuage et de blockchain afin de favoriser l’émergence de l’économie numérique à travers le continent. Selon Steve Mutabizi, le Rwanda est sur cette même dynamique à la travers l’éducation scientifique des jeunes et l’attribution de fonds pour le développement de l’entreprenariat, la recherche et l’éducation.
Il est incontestable que l’économie numérique a des rôles à jouer dans nos systèmes de santé. Dans le domaine de la santé, le développement de la robotique et l’intelligence artificielle sont d’une grande aide face à la pénurie de chirurgiens; Ces technologies permettent de créer des robots chirurgiens dotés de l’intelligence artificielle et une personnification du service médical peut changer le secteur de la santé en prenant en compte la protection des données personnelles.
De tout point de vue le capital humain est l’un des facteurs clés de l’économie numérique. Le Rwanda a compris cela en misant sur son système éducatif et les infrastructures. Pour aller vers l’économie numérique il faut un capital humain, une identification de talents dans les structures de formation, la création d’un pôle africain de talents, etc… La création de AIMS, du centre international de la science de la théorie physique a déjà balisé le chemin vers l’économie numérique.
Ces talents ne peuvent pas être productifs sans le suivi de cours adéquats au niveau des structures de formation. Il faut une formation de qualité pour propulser l’Afrique et rattraper son retard, cela en développant des relations entre les jeunes et les les entreprises, en ciblant des meneurs de changement.
L’économie numérique moteur de l’innovation en Afrique
March 27, 2018